Vers un aménagement urbain durable

Date: Upcoming event
Nbr of participants: X people

Language: Français

Comment se transforment les manières d’aménager un territoire avec pour horizon la transition durable ?

L’aménagement de l’espace est l’organisation d’un espace pour générer des effets positifs sur la société (équipements, institutions, patrimoine, etc.) à diverses échelles. Les démarches liées sont : diagnostic, planification, localisation, programmation, prospective. Les demandes de permis constituent les principales régulations pour contrôler l’usage des sols.

L’aménagement urbain durable correspond à l’organisation d’un espace viable, vivable et équitable, co-produit (démocratie participative et éducation), en prenant en compte les enjeux liés : lutte contre les changements climatiques, préservation des ressources, promotion d’une économie sociale, de la santé et du bien-être pour tous. Il s’agit d’un autre récit normatif et idéologique sur la ville. Cette démarche vise la qualité de vie dans le respect des générations futures et des ressources actuelles.

Les principes sont liés à :

  • La participation de la population et des acteurs du territoires dès en amont du projet
  • La prise en compte de l’articulation des échelles territoriales 
  • La transversalité de la démarche avec une approche systémique (gestion des ressources en eau, énergie, matières premières par cycle, raisonnement en écosystème, cohérence économique), sur le long terme (intégrant des dimensions sensibles et techniques, économiques), et mettant en œuvre une nouvelle gouvernance participative (voire des partenariats multiples, une culture urbaine transversale).

Des questionnements se posent :

  • La conviction des collectivités et intercommunalités impliquées peut être difficile à obtenir, or elle apparaît nécessaire pour mobiliser du foncier. Cela dépendra du type de projet mené en fonction de leur stratégie de développement, donc d’une volonté politique, qui est actuellement relative à une sobriété d’utilisation du foncier et à une renaturation de l’urbain (végétalisation, trames vertes et bleues, etc.).
  • Le coût d’acquisition du foncier peut être élevé en fonction du zonage (zones à urbaniser) et de ses potentiels (impliquant des taxes foncières par la suite) ; ainsi que les coûts liés à son aménagement (dépollution du site en termes d’amiante, de déchets des activités précédentes, etc.) en fonction du type de projet.
  • La gestion et l’entretien des réseaux secondaires (dont routiers) sur le long terme.
  • L’articulation de diverses échelles territoriales et l’anticipation des besoins à venir (stratégie sur le long terme), où la voix des petites municipalités avec peu de ressources et d’ingénierie urbaine peut être affaiblie. L’échelon départemental peut permettre d’analyser les impacts du projet.

Les conflits sont liés aux différences de visions stratégiques entre les élus et les porteurs de projets, mais aussi entre les échelons administratifs. Ainsi, l’aménagement, la gestion et la localisation des projets est à négocier entre les parties prenantes.

L’enjeu est la mise en place de codéveloppements territoriaux pour assurer un financement (privé-public) et l’innovation vers davantage d’équité sociale, de vivabilité du territoire et de viabilité économique.